Blog

Le blog où l'on Qwose

Bonjour !


 Désormais, retrouvez moi sur LinkedIn, quelques post vous attendent...


= = = = = = =


Du nouveau à l’Ouest !

(Novembre 2021)

 
En septembre dernier, le premier électrolyseur combinant énergie éolienne et eau… de mer, est entré en service.

Vendée Énergie exploite plusieurs parcs éoliens en région Pays de Loire, dont celui de Bouin (Parc des Polders du Dain) d’une puissance installée de 7,5 MW. La société Lhyfe a décidé d’implanter l’un de ses électrolyseurs à proximité afin de produire un hydrogène vert à partir du vent et de l’eau de mer, toute proche ! D’une capacité initiale de 300 kg par jour, elle pourra atteindre les 1000 kg quotidiens.

Cet investissement de 10 millions d’euros permettra d’alimenter, dans un premier temps, les chariots élévateurs d’un dépôt logistique sur Nantes d’une grande enseigne, des bus et utilitaires au Mans et à La Roche sur Yon ou bien encore des engins de construction sur le port de la Turballe.

Outre le fait que cette première installation permet de produire de l’hydrogène décarboné vert, plutôt que jaune et de le distribuer à des acteurs locaux, elle peut aussi se concevoir comme la préfiguration d’un électrolyseur à grande échelle couplé aux parcs éoliens off-shore développés actuellement au large des côtes européennes.

= = = = = = =


Hydrogène et ferroviaire… l'Italie aussi !

(Novembre 2021)

 
Si les Länder allemands, sous la pression des écologistes, sont considérés comme des précurseurs en matière d’hydrogène ferroviaire, Ferrovie Nord Milano (FNM), le principal groupe de transport de Lombardie, fait alors figure « d’early adopter » avec l’achat, fin 2020, de 6 rames Coradia Stream avec une option sur 8 autres. Cette commande permettra, d’ici 2023, de remplacer progressivement le matériel diesel exploité par Trenord sur les 103 km de la ligne à voie unique Brescia - Edolo.

En juin dernier, le PDG de Trenord a présenté devant les députés italiens, le projet H2iseO, visant à créer la première " Valle dell’Idrogeno " dans le Val Camonica. H2iseO, inscrit au Piano Nazionale di Ripresa e Resilienza (PNRR), a pour vocation d’aller au-delà du simple investissement en matériel (» 160 M€) en accompagnant celui-ci par la création d’une première usine de production (biogaz), de stockage et de distribution de l’hydrogène dès 2023 à Iseao, puis par la réalisation, à l’horizon 2025, de deux électrolyseurs, le tout pour un investissement de l’ordre de 140 M€. Ce projet fédère une grande partie des acteurs industriels de l’hydrogène transalpin (A2A, Enel Green Power, ENI, Sapio, Snam…).

Si le projet H2iseO permettra de « verdir » une vallée qui sera au cœur des futurs jeux olympiques d’hiver de 2026, il constitue aussi un effort financier important qu’il convient de mettre en regard d’un réseau non électrifié de l’ordre de 4800 km, alors qu’il est près de 3 fois plus important en France !



= = = = = = =


Pour devenir "vert", l’hydrogène doit perdre ses 50 nuances de gris !

(Octobre 2021)


Décidément, l’Allemagne fait (encore) figure de pionnière en matière de trains à hydrogène !

Pour le service 2023, 27 rames Coradia Ilint en UM devarient circuler sur les lignes du Rhein-Main-Verkehrsverbund (RMV), confirmant ainsi le basculement vers l’hydrogène des liaisons voyageurs Francfort-Höchst/Bad Soden, Francfort/Königstein, Francfort/Bad Homburg/Brandoberndorf et Friedrichsdorf/Friedberg.

Au-delà du fait que ce sera la plus grande flotte de trains à hydrogène en circulation au monde (soit, pour le seul land de Hesse, deux fois plus que ce qui circulera en France à l’horizon 2024/2025), l’innovation est à regarder du côté de l’approvisionnement.

Ces trains seront ravitaillés à l'Industriepark Höchst où une station de production/distribution est en cours de construction. Mais pourquoi construire une telle installation alors qu’il existe déjà un industriel qui produit près de 7 tonnes d’hydrogène par jour sur ce site ? Tout simplement parce que cet hydrogène n’est pas vraiment vert puisqu’il s’agit en fait d’un "déchet" de l'industrie chimique. Ainsi, l’adjonction d’un électrolyseur, de cinq mégawatts (5 fois l’AuxHYGen d’Auxerre actuel !), pouvant produire 1600 kg d’hydrogène par jour permettra de « verdir » ces derniers et accessoirement sécurisera l’approvisionnement ferroviaire !

Tout le paradoxe de l’hydrogène est là ! Pour devenir "vert", il doit d'abord se départir de ses 50 nuances de gris !


= = = = = = =


Le train qui ne cache pas la forêt !

(Octobre 2021)


Le 6 septembre dernier, la presse faisait état d’un premier train à hydrogène circulant, non pas sur le réseau français… mais dans l’enceinte du centre d’essais ferroviaires (CEF) de Valencienne !


À cet occasion une expérimentation a été annoncée, en 2022, sur la ligne Tours-Loches actuellement objet de l’attention conjointe de SNCF Réseau et de la Région Centre - Val de Loire. Au-delà du fait que nous en sommes encore à expérimenter alors que nos voisins allemands sont dans une phase de développement depuis 2018 et que deux Landers ont passé commande de 41 rames, il est étrange de constater que le matériel qui sera « expérimenté » est un Coradia iLint d’Alstom batterie/hydrogène, alors que le matériel qui a fait l’objet d’une commande, de la part des régions Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche Comté et Grand Est, est bi-mode...


Alors que la SNCF semble vouloir privilégier une solution technique basée sur un duo électrique/hydrogène, la question de l’intérêt d’une telle démonstration - et non expérimentation - peut se poser, puisqu’il est déjà acté qu’elle ne sera pas mise en œuvre, du moins en 2025, en France !


= = = = = = =


Hydrogène, il faut penser...système !

(Octobre 2021)


La nouvelle est pratiquement passée inaperçue ! Le 13 octobre dernier, la communauté d’agglomération d’Auxerre a inauguré sa station AuxHYGen de production/stockage/distribution d’hydrogène. En soi, rien d’extraordinaire sauf à considérer que le concept d’écosystème hydrogène territorial vient de prendre une nouvelle dimension.


Ce projet est intéressant à plus d’un titre, mais il est important de retenir qu’il s’inscrit dans une démarche amont-aval en circuit court, capable de générer de l’activité économique et de créer des emplois localement.


Faite au lendemain des annonces relatives au plan France 2030, cette inauguration traduit d’une volonté (anticipée) de rentrer de plein pied dans l’opérationnel et de rechercher, en grandeur réelle, le domaine de pertinence de cette énergie à laquelle beaucoup croient, mais qui doit faire les preuves de sa compétitivité.


= = = = = = =


Télétravail, confinement et innovation ?

(9 septembre 2020)


Le télétravail a le vent en poupe. Toutefois, convient-il de le systématiser ? À l’évidence non, surtout en matière d’innovation !


Le télétravail est une conséquence de la distanciation sociale, bel oxymore si nous considérons que notre sociabilité est fonction de la richesse des liens tissés et, pour les latins que nous sommes, de la proximité de ceux avec lesquels ils sont noués.


En confinant l’espace de travail au lieu d’habitation, le télétravail ne permet plus ces rencontres fortuites entre midi et deux au restaurant, ces échanges informels à la sortie d’une réunion ou d’un séminaire, ces bavardages à l’apparence anodine autour de la machine à café ou ces conversations à bâton rompu lors d’un afterwork !


Ce faisant, notre capacité à innover risque de fondre comme neige au soleil si nous concevons l’innovation comme un phénomène se nourrissant d’interactions. Se pose alors la question de savoir quels moyens dématérialisés seront à mettre en œuvre pour pallier la disparition de ces liens faibles qui font la diversité et la richesse d’une journée.


En nous isolant, le télétravail ne risque-t-il pas de limiter tout simplement notre capacité d’innovation ?


= = = = = = =


Innover ne s'improvise surtout pas !

(21 août 2020)


Le mot est sur toute les lèvres, de tous les discours : innovation.


Mais innover ne se décrète pas, et combien d’entre nous ont connu des séances de créativité sans suite ou des world-cafés sans lendemain…


Innover relève de la culture ! Pour cela, il convient de travailler la question sur la durée ce qui relève de l’injonction paradoxale face à l’urgence incantatoire à innover.


Innover c’est introduire des comportements inimaginés, des manières de faire inexpérimentée, un savoir inusité, mais innover... c’est surtout oser :

  • Osez accepter le risque calculé ! L’innovation est avant tout un état d’esprit, mais attention innover c’est prendre un risque... celui de réussir !
  • Osez opter pour la transversalité ! L’innovation est l’affaire de tous et doit devenir endogène à l’organisation afin de se pérenniser en se recomposant sans cesse.
  • Osez explorer de nouvelles terras incognitas ! L’innovation implique la curiosité, l’ouverture aux autres et sur l’extérieur, l’acquisition de nouvelles connaissances… et la capacité à les dévoyer !


L'innovation est un processus social, gardons cela à l’esprit !


= = = = = = =


Télétravail !!!

(03 août 2020)


Je télétravaille.
Tu télétravailles ?

Il télétravaille !

Nous télétravaillons…


Face au besoin de conserver un maximum d’activité économique malgré le confinement, nombre de craintes ont volé en éclats et le sentiment d’urgence, si cher à Kotter, a fait s’évanouir les dernières résistances.


Mais le télétravail demande de repenser, en partie, le fonctionnement interne de l’entreprise comme de recomposer les rapports hiérarchiques dans le sens d’une plus grande confiance envers chacun. De plus, il invite à s’interroger sur notre manière de concevoir notre organisation professionnelle et personnelle, notre rapport à l’autre ! À ce titre, il convient de se souvenir que l’Homme est un animal social qui ne peut se satisfaire uniquement de rapports numériques … Notre difficulté à maintenir une certaine distanciation, l’heure du déconfinement venue, n’en serait-elle pas une preuve ?


Le télétravail induit de nouvelles règles, de nouveaux usages, une recherche d’équilibre et s’il ne peut être question de le généraliser, la crise sanitaire actuelle a été un véritable accélérateur qui a permis de mieux en apprécier le domaine de pertinence, comme les premières limites !


Cependant, beaucoup reste à faire…


= = = = = = =


Où sont les hacker managers ?



Dans de nombreuses entreprises, vouloir faire différemment - être un corporate hacker - relève encore trop souvent du parcours du combattant et il faut, à celles et ceux qui se jettent dans l’aventure, une volonté farouche pour aller contre le scepticisme et l’immobilisme ambiant !


Il y a pourtant un gisement insoupçonné d’efficacité (et de valeur) à repérer et favoriser certaines initiatives. Cependant, malgré une littérature abondante en la matière et/ou certaines expérimentations fortement médiatisées, globalement, ces pratiques éprouvent du mal à émerger au grand jour. La faute à qui, à quoi ? Manager, c’est aussi parfois oser (!)

Alors n’hésitons plus. Essayons de considérer nos collaborateurs différemment et interrogeons-nous pour déterminer si derrière un comportement « atypique » ne se cache pas une manière de faire qui, à défaut d’être la norme de demain, améliorera cependant l’efficience du service !

Certes, cela demande de regarder, d’échanger, de comprendre, d’imaginer, de se projeter, de propose r, d’essayer, d’encourager, d’accompagner, de défendre… de s'investir... mais manager, n’est-ce pas aussi cela ?


Share by: